Exposition du 10 juin au 16 novembre 2021

Quand la pandémie est arrivée, j’étais en cours de spécialisation pour devenir infirmière experte en hygiène hospitalière (HPCI). J’ai tout lâché pour seconder Michèle Locher, l’infirmière responsable HPCI de la Clinique. Impossible de la laisser seule dans cette situation. J’ai été propulsée au-devant d’une scène que je n’avais pas imaginée, avec une double inquiétude: je me lançais dans un nouveau métier et nous devions lutter contre un virus complètement inconnu. En quelques semaines, j’ai plus appris qu’en une année. J’ai fait mon baptême du feu dans le feu!
Yasmine Besson
Infirmière HPCI (Hygiène Prévention Contrôle de l’Infection)

Ça a été une année pleine d’incertitude et d’instabilité. Toujours en flux tendu. La pression venait de tous les côtés: le médecin cantonal, les patients, les autres médecins… Ils avaient tous besoin d’avoir les résultats des tests PCR immédiatement. Mais malgré tout cela, j’ai trouvé cette période très stimulante. J’ai appris beaucoup de choses, dans tous les domaines. Je me suis vraiment sentie utile.
Lucijana Simic
Laborantine médicale

Quand les visites ont été interdites, il y a eu des moments difficiles à gérer. Seuls les patients qui avaient un rendez-vous médical avaient le droit d’entrer. Certaines personnes ne comprenaient pas pourquoi elles ne pouvaient pas voir leur proche. Ça a créé des situations parfois tendues. Mais les gens finissaient toujours par comprendre quand je prenais le temps de leur expliquer pour quelles raisons ces règles devaient être respectées. Chaque patient qui entre dans la Clinique est comme un membre de ma famille. Ça pourrait être mon grand-père, ma mère ou mon frère. Ça m’a beaucoup touché qu’on laisse les patients seuls, sans la possibilité de voir leurs proches.
Dany Serey Pinto
Agent d’accueil

Cette pandémie a été comme un tremblement de terre. Je venais à peine d’arriver quand la crise s’est déclenchée. Tout était nouveau. Il a fallu que je m’adapte rapidement. Là où je travaillais avant, je ne voyais que des gens qui venaient s’amuser. Je n’avais jamais été confronté à une telle souffrance. Aujourd’hui, je me sens responsable des patients. S’ils ont besoin d’aide, je suis là. J’essaie de les rassurer, de les mettre en sécurité. Cette expérience m’a rendu plus humain qu’avant.
Armando Veiga
Voiturier polyvalent